« Nous avons grandi ensemble dans le quartier des Marais, un quartier parisien où de nombreux immigrants, y compris des réfugiés juifs et arméniens, vivaient côte à côte. Ils étaient nos voisins et amis... Lorsque l'armée nazie a commencé à arrêter des Juifs, notre maison est devenue un refuge pour eux. Mes parents savaient que le danger était présent au quotidien, mais ma sœur et moi-même ne l’avons réalisé que plus tard. Nous étions des jeunes gens un peu fous. Nous vivions notre adolescence pleinement et nous suivions les traces de nos parents. Ce ne fut qu’après la guerre que nous avons pris pleinement conscience de l’ampleur du risque encouru »